photo de l'artiste peintre alex'sandra
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:: du fond de la psyché ::

Avec ses peintures ALEX'SANDRA plonge dans les abysses, les grandes profondeurs sous-marines. Là, dans l’obscurité, en immersion, dans un monde froid, ses images se cristallisent et décident de surgir. Là et nulle part ailleurs.

Elle sait que dans la nuit on peut enfin entrevoir les formes. Au petit matin à travers les morceaux de puzzle de ses Intranquilles elle les donne à voir. Elles sont comme la nuit : magiquement denses mais permettent toutes les nuances, les plus beaux glacis, et toutes les transparences.

Sans le savoir ALEX'SANDRA s’intéresse à l’astrophysique, à la matière noire, matière inconnue, non détectée, composant une grande part de l’univers et de l’être. Cette matière est pourtant non identifiable et non quantifiable, elle appartient à toutes ces choses que l’œil humain ne pourra jamais voir, à la mesure d’une immensité que l’on ne pourra jamais comprendre.

 

Mais la peinture d’ALEX'SANDRA est une tentative pour attraper par le bleu ces incommensurables mystères qui sont aussi ceux des souvenirs de l’enfance, ceux des cauchemars que l’on fait dans la plus grande solitude et qui nous laissent abandonnés dans la terreur nocturne, ceux des fantômes qui nous effraient alors que nous savons bien qu’ils n’existent pas.

L’artiste en son fourmillement d’images fait entendre des voix comparables à celles des « Trous dans la tête » de Guy Maddin ou à celle du démon de Füssli, horrifiant, assis sur le ventre d’une belle endormie. Néanmoins et quoique hantée par ces fantômes ALEX'SANDRA les métamorphose. Elle met ainsi nos reflets inconnus dans ses miroirs par transferts constants de l’image figurale à l’image abstractrice de nos secrètes quintessences.


Texte de Jean-Paul Gavard-Perret
,
janvier 2013

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